Tech / Posté le 9 octobre 2020
Le Campus Brightlands Chemelot de l’université de Sittard-Gelen a présenté un vélo entièrement conçu et fabriqué dans le Limbourg. Ce vélo est le fuit du travail d’un consortium d’instituts et de sociétés privées. Le cadre se présente comme un modèle avec des tubes carbones connecté par des raccords en titane. Ce procédé est déjà utilisé et a pour avantage la réalisation de cadres sur mesure, mais ce projet est innovant à plusieurs titres.
Il utilise une fibre carbone Dyneema® de DSM, un tisseur de carbone hollandais.
Les raccords sont en titane imprimés en 3D. Il s’agit d’un alliage titane/magnésium et c’est la première fois que le magnésium est imprimé en 3D.
Le consortium a également réalisé un prototype avec des raccords en plastique recyclé renforcé de fibres de carbone.
Autre innovation, le développement d’une colle bio pour attacher les pièces.
Enfin, des capteurs sont connectés à la fibre dans le boîtier de pédalier pour mesurer les forces et les déformations, mais aussi de déceler les dommages après une chute.
Virtuellement incassable, le vélo doit maintenant être testé.
Ajoutons que le design est de Ridley.
L’investissement consacré est de 1,8 millions d’euros. Le campus espère commencer à produire le vélo à l’été 2021, mais aucun prix n’a encore été déterminé.
Cette recherche illustre parfaitement la volonté de s’exonérer de la dépendance au carbone asiatique en utilisant d’autres procédés de fabrication que les moules en une pièce qui requièrent énormément de main d’oeuvre.