Après la demande de moratoire, le rideau est tombé sur Stella qui vient d’être déclarée en faillite. La société emploie 440 personnes et dispose de 48 implantations aux pays-Bas et en Belgique. Selon le curateur, plusieurs repreneurs seraient intéressés.
La marque néerlandaise d’eBikes Stella a demandé un moratoire pour ses paiements. Elle le faisait depuis un certain temps, mais maintenant que son propriétaire, la DEMP, n’a plus confiance en elle, un moratoire a été demandé. C’est ce que rapporte Het Financieele Dagblad.

La société d’investissement de Ben Mandemakers estime qu’il n’est plus responsable d’investir de l’argent dans Stella. Des rumeurs circulaient déjà à Nunspeet selon lesquelles les locaux de Stella seraient à louer, car Mandemakers souhaitait déménager l’entreprise à Waalwijk. « La situation actuelle est particulièrement difficile pour un groupe d’un millier de clients qui ont versé un acompte mais n’ont pas encore reçu de vélo », a-t-il déclaré. Stella et le propriétaire de l’entreprise, DMEP, prétendent faire le maximum d’efforts pour ‘accommoder’ ces personnes », a déclaré le directeur général. « Pour ce faire, l’entreprise dépend d’un administrateur qui n’a pas encore été nommé.
Malgré qu’elle a vendu 38.000 vélos, Stella est en perte financière. L’entreprise cherche par tout moyen à liquider ses stocks en les écoulant via des grandes chaînes de magasins comme Albert Hein ou MediaMarkt.
La direction a déjà pris plusieurs mesures d’austérité, mais elles n’ont pas eu l’effet escompté. Des emplois ont été supprimés et des opérations à l’étranger ont été interrompues.
Interrogé, le conseil d’administration de Stella a indiqué qu’en 2023, il avait enregistré un ebitda de moins 12,3 millions d’euros, et qu’en 2024 – jusqu’en septembre – le compteur était déjà à moins 13,7 millions d’euros », poursuit la FD. « Selon DMEP, Stella ne peut plus devenir structurellement rentable sous sa forme actuelle et une injection de capital ‘significative’ est nécessaire. L’investisseur a injecté des dizaines de millions dans l’entreprise depuis 2018, dont 13,4 millions d’euros au printemps dernier, mais n’en voit plus l’utilité. Au lieu de cela, trois parties différentes ont été consultées au cours de la période écoulée, au sujet d’éventuels accords de financement. Ceux-ci n’ont abouti à rien, en partie à cause des besoins en capitaux – trop élevés – dans les six prochains mois et des mauvaises perspectives du marché. »

Plus récemment, Stella a conclu un accord avec l’administration fiscale sur des déclarations de TVA erronées, ainsi qu’un refinancement avec ING. Tout cela n’a apparemment pas beaucoup d’effet, notamment parce que les ventes restent décevantes, malgré des campagnes de marketing intensives et coûteuses.

Cela sent le clap de fin pour cette entreprise qui avait misé sur ne croissance trop ambitieuse et un canal de vente en direct. Un message sur le site précise que l’entreprise est fermée.