Tech / Posté le 9 octobre 2024
Le changement de vitesses automatique existe déjà pour les vélos électriques équipés d’un moteur et d’un dérailleur électronique ou d’un moyeu à vitesses intégrées. Mais la technologie Q’Auto de Shimano promet un changement automatique pour les vélos musculaires. Le dérailleur électrique sera alimenté par un condensateur placé dans le moyeu de la roue arrière et chargé par la rotation de la roue. Le moyeu intégrera également l’électronique.
Plusieurs capteurs dont un gyroscopique et un capteur de pédalage permettront de savoir quand le changement de vitesse est le plus approprié. Shimano devrait également exploiter l’intelligence artificielle pour apprendre des habitudes du cycliste et s’adapter au mieux à son type de conduite.
D’abord dévoilée en 2023 à l’Eurobike, Shimano a présenté ce système à Tokyo et annoncé son arrivée dès 2025 sur des vélos à moins de 1500€.
Le dérailleur sera un Cues 11 vitesses qui est aussi amené à remplacer les groupes Tiagra et Sora, ce qui signifie que les vélos de courses verront l’arrivée de transmissions Cues Di2 en entrée de gamme.
Ce seront d’abord les vélos musculaires qui bénéficieront de Q’Auto, Shimano ayant reconnu ne pas pouvoir combattre Bosch sur le terrain des e-bikes.
Par le passé, Shimano s’est déjà aventuré dans le changement de vitesses automatiques avec les moyeux Inter au début des années 2010. Vint ensuite la fonction automatique sur les moyeux Nexus Di2 en combinaison avec le moteur Shimano Steps. Ce fut un échec car les vitesses ne changeaient qu’en fonction de la vitesse moyenne selon une programmation inadaptée. Enfin, l’excellent moteur E2Drives à changement de vitesses intégrés qui se trouve sur un modèle Décathlon a été ‘financé’ par Shimano avant d’être abandonné.
Bref, si l’histoire entre Shimano et le changement de vitesses automatique est longue, elle n’ engendré que des échecs.
Selon notre expérience, le changement automatique avec dérailleur peut marcher si on soulage la transmission. Un moteur électrique peut le faire grâce à un capteur, mais pas une transmission musculaire. La transmission risque donc de craquer au changement. C’est certain en usage sportif comme VTT, route ou gravel. Cela pourrait fonctionner sur un vélo de ville musculaire où le cycliste roule plus calmement. Or sur le marché européen, le vélo de ville a été cannibalisé/grandremplacé par le vélo électrique.